Comme tu l’as compris en lisant cette page, en tant que coopérative d’activité et d’emploi CAE, en tant que “collectif d’activateur.trice du changement”, nous ne sommes pas une entreprise comme les autres.
Nous sommes toutes et tous entrepreneurs.ses engagé.e.s partageant une “maison” (l’entreprise) et des valeurs communes. C’est pourquoi nous n’avons pas de « postes » à pourvoir mais des places de coopérateurs.trices prêt.e.s à entreprendre.
Chez AIR coop, chacun.e est maître de son activité, de développer ses missions et de gérer ses clients. Bien sûr de façon alignée avec notre raison d’être commune et dans un esprit coopératif.
Pour compléter l’équipe actuelle, nous sommes intéressés par un profil avec plusieurs années d’expérience dans…
A très bientôt !
]]>Vous êtes nombreux et nombreuses à nous contacter pour nous dire qu’Air Coop vous attire et que vous souhaitez rejoindre l’aventure.
Merci beaucoup, cela nous conforte d’autant sur le modèle que l’on s’efforce de créer et les valeurs* que l’on souhaite porter.
*D’ailleurs, avez-vous lu notre manifeste ?
Avant de commencer, il faut peut-être se rappeler qu’en tant que Coopérative d’Activité et d’Emploi, AIR Coop n’est pas une entreprise comme les autres. Nous sommes toutes et tous entrepreneurs partageant une entreprise et des valeurs communes. En cela, nous n’avons pas de « postes » à proposer en tant que tel.
Chacun est maître de créer son métier, de développer ses activités et de gérer ses clients.
Cela passe par un processus de cooptation, c’est-à-dire un temps d’échange avec l’équipe et différents organes de gouvernance de la coopérative. Ce temps est essentiel pour « s’apprivoiser » et comprendre comment travailler ensemble.
Il est important pour nous (et pour vous !) de bien comprendre votre projet d’entrepreneuriat et en quoi il est complémentaire de ce que nous faisons au quotidien. Pour vous aider à construire/mûrir votre projet, on vous a préparé ce questionnaire.*
*Astuce : n’hésitez pas à reprendre ces items au travers d’un document de présentation.
Cela facilitera le partage de votre projet au sein de l’équipe et pourrait même vous servir par la suite d’outil de suivi de votre activité.
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Né en 2006 aux Etats-Unis, B corp a 3 papas: Bart Houlahan, Jay Coen Gilbert et Andrew Kassoy. Co-fondateurs de la marque AND1, spécialisée dans les articles de basketball, ils s’aperçoivent que les bonnes pratiques qu’ils avaient instaurées dans leur entreprise sont balayées d’un revers de main par la nouvelle direction après cession. Ils créent alors les premières briques du label B Corp avec comme pierre angulaire la modification des statuts de l’entreprise, afin qu’ils intègrent le respect de normes sociales et environnementales élevées. Le tout est adossé à une démarche d’amélioration continue.
Dans la foulée, l’association B Lab est créée, souhaitant faire des entreprises un vecteur de bien commun (“force for good”) en évaluant leur performance RSE tous les 3 ans et en démontrant via un référentiel exigeant leur impact positif sur la société. Le label B Corp est depuis devenu une certification internationale pour les entreprises qui répondent à des normes rigoureuses en termes de performance, de responsabilité sociale (RSE) et de transparence.
Il y a aujourd’hui plus de 5000 B Corp à travers le monde, dont plus de 800 en Europe et plus de 190 en France dont notamment Danone, Picture, le Slip Français, Blédina, Nature & Découvertes, Imfusio, Faguo, Vendredi, PUR Projet, Oé et tant d’autres ! Plus qu’un simple label, ces entreprises créent une impulsion, une synergie et une émulation unique, qui permettent à chacun de progresser et de s’entraider pour être les meilleurs POUR le monde. En France, c’est l’association Blab France, qui porte cette communauté.
A la création de AIR en 2013, nous avons rapidement voulu rejoindre le mouvement B Corp, qui émergeait tout juste en France. Nous avons emboîté le pas à nos amis de l’agence UTOPIES, en devenant la 4ème entreprise française et la 1ére en Rhône-Alpes à être certifiée B Corp, avec un total de 104 points. L’envie de se confronter à un référentiel unique et commun à de nombreuses entreprises engagées nous a paru une évidence et nous avions perçu à l’époque que ce mouvement prendrait de l’ampleur dans les années à venir. L’inspiration de marques comme Patagonia, précurseur du label, à fini de nous convaincre !
En 2017, nous sommes ré-évaluées, comme le prévoit le processus tous les 3 ans, et nous nous maintenons à niveau avec 107 points, malgré une évolution du questionnaire.
L’état des lieux holistique du BIA (B Impact Assessment = outil de mesure du label) nous a permis d’identifier un certain nombre d’axes d’amélioration comme la formalisation de processus internes ou la mesure de notre impact carbone que nous avons donc mis en œuvre.
En 2018, AIR se transforme en coopérative et devient AIR coop. Un modèle de partage de la valeur de l’entreprise, associé à la recherche d’un mode de gouvernance innovant, partagé entre tous les membres de la coopérative, nous permet en 2021 d’obtenir un score de 137 points, ce qui nous place au sein des meilleures B Corp françaises et internationales. C’est donc avec une grande fierté que nous nous voyons décerner les reconnaisances de “Best for The World” (#bestfortheworld) 2022 dans les domaines d’impact « Gouvernance » et « Collaborateurs. » Cela signifie que les scores obtenus sur ces domaines d’impact sont parmi les 5% les plus élevés dans notre catégorie d’entreprise au niveau mondial. C’est une très belle reconnaissance de notre modèle coopératif (SCOP CAE) !
B Corp chez nos clients
La raison d’être d’AIR coop est d’incarner, expérimenter et essaimer des modèles d’organisation à haute valeur sociétale. Nous nous efforçons de répliquer chez nos clients ce que nous avons testé et validé en interne. Profondément convaincus des bienfaits de l’introspection et de la mesure d’impact rendue possible grâce au BIA, nous proposons régulièrement à nos clients de passer à la “moulinette B Corp” que ce soit dans l’objectif de se faire certifier ou seulement de disposer d’un état des lieux des pratiques RSE de leur entreprise. S’agissant d’un outil extrêmement puissant du fait de sa dimension pédagogique et didactique, nous l’utilisons dorénavant très souvent dans le cadre de nos accompagnements RSE.
Cet outil est accessible gratuitement alors n’hésitez pas à aller le tester !
Et maintenant ?
L’amélioration continue étant le maître-mot chez AIR coop, nous continuons à expérimenter notre modèle d’entreprise unique (SCOP CAE en gouvernance partagée) à l’aune des axes d’amélioration que nous avons pu identifier grâce au BIA. En effet, ce n’est pas parce qu’on est bon qu’on ne peut pas devenir meilleur (dixit notre co-gérant et coopérateur Louis-Marie). Nous avons encore du pain sur la planche, notamment : mettre en place un conseil des sages (conseil consultatif), améliorer le suivi de la satisfaction clients, mesurer l’impact de nos prestations chez nos clients (et réaliser un rapport d’impact), favoriser l’égalité, la diversité et l’inclusion, évaluer et/ou sélectionner les fournisseurs en fonction de leur performance environnementale et sociales; réduire nos émission de GES ou encore développer davantage de services aux collaborateurs quant à la santé et au bien-être au travail.
Alors retroussons-nous les manches car nous devons tous collectivement devenir les meilleurs POUR le monde !
#bcorpcertified #bthechange #bcorp #bestfortheworld
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Ce travail a été mené dans le cadre du projet Net Zéro Initiative (porté par Carbone 4 et soutenu par l’ADEME). Il est unique en son genre et a permis d’aboutir à une position commune de la majorité des cabinets, bureaux d’études, porteurs de projets sur les questions de contribution au net zéro planétaire.
L’objectif principal de l’action climat est de limiter le réchauffement à l’objectif de température défini dans l’Accord de Paris, en mobilisant de façon urgente les moyens d’atteindre collectivement le zéro émission nette de GES au niveau planétaire au cours de la deuxième moitié du siècle.
Une stratégie climat d’entreprise doit viser à rendre les activités de l’entreprise compatibles avec un monde zéro émission nette en 2050, et doit contribuer au juste niveau à l’atteinte de cet objectif net zéro planétaire, sur différents axes d’action.
Une entreprise dispose de trois leviers autour desquels structurer sa stratégie climat : réduire les émissions de sa chaîne de valeur, aider les autres à réduire leurs émissions, et développer les puits de carbone.
Ces leviers doivent être mesurés, objectivés, pilotés et reportés séparément.
Pour l’essentiel de leurs activités, la réduction, au juste niveau et à la bonne vitesse, des émissions directes et indirectes doit constituer la priorité absolue de la stratégie climat d’une entreprise.
La mesure de l’empreinte GES de l’entreprise doit s’effectuer a minima sur l’ensemble des émissions directes et sur les émissions indirectes significatives.
De façon incontournable et prioritaire, l’entreprise doit se fixer des objectifs de réduction de son empreinte carbone. Pour une stratégie climat crédible, ces objectifs doivent impérativement être compatibles avec les budgets carbone 1,5°C ou well-below 2°C. Ces objectifs doivent être précisés pour des horizons de moyen terme et de long terme.
Une stratégie climat n’a de valeur que si elle conduit à des réductions réelles du niveau d’émissions de GES de l’entreprise, en ligne avec la trajectoire fixée. Pour cela, il est impératif de définir un plan de transformation d’entreprise, qui doit être suivi et piloté de façon dynamique. Les entreprises doivent se doter de moyens en rapport avec leurs ambitions.
En complément de leur action de réduction de leurs émissions, les entreprises sont encouragées à contribuer à la décarbonation au-delà de leur périmètre d’empreinte carbone, d’une part en développant leurs gammes de produits et services bas carbone compatibles 1 ,5°C évitant des émissions chez leurs clients, d’autre part en finançant des réductions d’émissions additionnelles en dehors de leur chaîne de valeur.
En complément de leur action de réduction de leurs émissions et de contribution à la décarbonation d’acteurs tiers (évitement d’émissions), les entreprises sont encouragées à contribuer au juste niveau à la séquestration durable de CO2 dans les puits de carbone, en agissant en priorité à l’intérieur de leur chaîne de valeur.
Les entreprises sont invitées à communiquer de façon transparente et sincère sur leur stratégie climat, en mettant l’accent sur leurs résultats concrets, et en utilisant des indicateurs et des éléments de langage qui contribuent à promouvoir une approche rigoureuse de l’enjeu climat.
>> Tous les détails des principes et le document complet sont à retrouver sur net-zero-initiative.com
Si vous souhaitez être accompagné dans votre stratégie climat, venez nous rencontrer et échanger avec notre expert climat Jérémy Nahmiyaz.
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Cette filière représente en effet plus de 800 entreprises en Nouvelle-Aquitaine avec des dirigeant(e)s passionnés par leur métier mais qui innovent peu du fait de 4 freins principaux :
1 – la difficulté à sortir de la production et donc à pouvoir passer du temps à des actions non immédiatement rentables
2 – une méconnaissance des leviers financiers institutionnels pour faciliter une prise de risque
3 – une méconnaissance des structures d’appui technique dans leur filière
4 – une difficulté à penser « autrement » pour imaginer des produits/services vraiment différents
Rappelons l’innovation est un excellent levier pour :
– conquérir des parts de marché
– devenir le leader d’un marché émergent
– mobiliser ses salariés autour d’un projet commun
– se donner des marges pour exporter
– faire face aux changements de comportement des clients
– répondre aux grands enjeux sociétaux du 21e siècle (changement climatique, diminution de la biodiversité, augmentation des inégalités sociales…)
Mais tout d’abord, il est important de rappeler la définition officielle de l’Innovation car en général, en France, quand nous pensons Innovation nous pensons Technologie.
C’est se limiter fortement dans la recherche de nouvelles solutions.
L’immense majorité des innovations développées aujourd’hui ne résulte en effet ni de l’application d’une découverte scientifique, ni d’une invention d’une technique nouvelle.
I. Définition de l’innovation
La définition officielle du terme Innovation est donnée par l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) qui est une organisation
internationale réalisant des études économiques pour la plupart des pays développés.
Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures.
L’innovation est donc MULTIPLE, elle ne se limite pas à inventer un nouveau matériau ou une nouvelle technologie.
Le changement de modèle économique des compagnies aériennes Low-cost est donc considéré comme une innovation.
Cela ouvre donc le champ des possibles !
Nous pouvons aller encore plus loin dans la caractérisation du degré d’innovation.
II. Les 4 degrés de l’innovation
Il est possible de qualifier un projet innovant en 4 niveaux.
L’intérêt principal étant de pouvoir définir une stratégie en fonction de la volonté, des compétences internes et des moyens de l’entreprise.
Car innover ne s’improvise pas.
Beaucoup d’échecs sont liés à une mauvaise préparation en amont et une sous-estimation des besoins en temps et en argent.
Niveau 1 : l’innovation « quotidienne »
Le point de départ de l’innovation dans une petite entreprise relève le plus souvent d’un processus informel « à la marge » de l’activité principale, où le dirigeant et ses collaborateurs testent de petites améliorations.
«Face au problème, on réfléchit, on regarde, on réalise de nouvelles combinaisons d’outils, de matières premières…»
Dans la plupart des cas, pas de recherche ni de business plan.
« On commence par essayer pour voir ce qui pourra le mieux répondre aux attentes explicites ou implicites de tel ou tel client. »
L’innovation « quotidienne » peut paraître mineure, car elle ne mobilise pas de ressources ni de connaissances nouvelles dans l’évolution des prestations proposées au client.
Elle constitue pourtant une voie d’apprentissage et de performance majeure sur chacun des gestes de l’entreprise, chacune des commandes reçues.
Niveau 2 : l’innovation d’appropriation
Compte tenu de leur taille et de l’importance de la technologie dans leur production, les petites entreprises de production sont souvent dominées par des fournisseurs qui leur imposent des changements technologiques.
Le dirigeant doit constamment se tenir informé sur les produits, les matériaux, les nouveaux services, etc. pour évaluer s’il décide de se les approprier avant les autres.
Ces innovations « d’appropriation » peuvent permettre de se différencier fortement et/ou de dégager des nouvelles marges importantes (financières, en temps, en ressources humaines…)
Niveau 3 : l’innovation « sur-mesure »
Les demandes des clients sont l’une des principales sources d’idées de développement de produits ou de services nouveaux.
La nécessité de résoudre un problème singulier implique de s’engager dans un processus d’exploration et d’expérimentation et de consacrer un effort important pour acquérir des connaissances nouvelles.
L’activité de conception y est forte et elle requiert de la créativité et de l’ingéniosité de la part du dirigeant, de son équipe voire de son réseau de fournisseurs et de partenaires.
Mais cette activité n’est en général ni formalisée, ni standardisée.
La limite de l’activité sur-mesure est donc son faible impact sur le marché.
Ces expérimentations à échelle réduite peuvent se révéler positives à terme si les compétences acquises sont redéployées vers des clients ou des produits nouveaux ou débouchent sur des activités routinières.
Niveau 4 : l’innovation de rupture
L’innovation de rupture aboutit à une innovation dont l’impact sur l’activité de l’entreprise et son environnement concurrentiel est très important.
Ce type d’innovation est rare mais « change les règles » du métier.
L’entreprise doit dans ce cas, en effet, explorer de nouvelles connaissances pour innover en s’appuyant sur l’exploration, l’expérimentation en interne et la mobilisation de nouveaux partenaires (consultants, laboratoires de recherche, start-ups, écoles d’ingénieurs….).
A la différence du sur-mesure, l’entreprise ici ne s’arrête pas à un prototype unique mais met en oeuvre un processus d’innovation qui aboutit à une production et à une commercialisation d’un nouveau concept et donc la création d’un nouveau marché.
Nous pouvons synthétiser ces 4 niveaux par le schéma suivant.
Tourné vers l’expérimentation dans le mobilier contemporain, Steven LEPRIZE a inventé le Airwood ou bois gonflable.
La technique consiste à apposer de la marqueterie sur une matière souple, permettant ainsi de déformer le bois grâce à l’injection d’air.
Depuis peu, un autre concept a vu le jour, le WooWood, un système de rangement par des poches élastiques recouvertes de marqueterie de bois à la manière d’un textile.
ARCA Ébénisterie dépasse ainsi le champ classique de l’ébénisterie en imaginant des solutions artisanales ou industrielles pour des entreprises de secteurs très différents allant de l’aviation à l’industrie textile.
Pause vidéo ! https://youtu.be/hFUNfqEDEQw
III. Le financement de l’innovation
Nous avons la chance d’habiter en France (et en Europe) où de nombreux dispositifs financiers peuvent être sollicités pour nous aider à innover.
Encore faut-il les connaître et utiliser les bons « mots-clés » pour finir en haut de la pile…
Voici un schéma qui résume quand et qui solliciter pour une aide financière pour votre projet innovant.
Sur ce schéma n’apparaissent pas les incitations fiscales comme le Crédit Impôt Innovation (CII), le Crédit Impôts Recherche (CIR), le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI).
Peu d’expert-comptables maîtrisent ces sujets, il vaut mieux faire appel à des agences spécialisées.
IV. Comment passer d’une idée à un projet ?
Pour vous aider, voici une liste non exhaustive de questions auxquelles il va falloir absolument répondre pour structurer votre projet.
Au niveau Marketing
– Quels sont les besoins des clients identifiés non satisfaits aujourd’hui ?
– Quels bénéfices concrets sont attendus avec votre projet ?
– Quels sont les concurrents actuels ?
– Quels sont les chiffres clés du marché visé ?
– Comment accéder à ce marché au niveau de la vente/distribution?
Au niveau Technique
Quelles sont les technologies utilisées ou envisagées ?
Quels sont les éventuels besoins techniques manquants ?
Quelles sont les éventuelles compétences externes nécessaires ?
Avez-vous réalisé une veille des solutions techniques possibles ?
Au niveau Juridique
Y a t’il des réglementations ou des normes spécifiques qui concernent votre projet ?
Avez-vous réalisé une recherche d’antériorité pour vérifier que votre idée n’existe pas déjà ? (et que le cas échéant,qu’elle n’est pas protégée)
Au niveau Financier
Quels sont vos fonds propres actuels ?
Quelles sont les sources de financement externes potentielles ?
Quel est le budget prévisionnel par grande phase de votre projet ?
Quel est le plan de financement prévisionnel et surtout le plan de trésorerie ?
Cette première phase doit vous permettre de valider (ou pas) un investissement plus important.
Nous avons accompagné de nombreux porteurs de projet et de dirigeants pour cette phase et voici un résumé des erreurs les plus courantes observées :
1 – Confondre l’offre avec le marché
En consultant Internet, il est facile de confondre l’offre actuelle et la demande réelle du marché.
Ce n’est pas parce que beaucoup d’entreprises mettent en avant un service sur le web, qu’elles vendent réellement ce service.
Rien ne vaut l’expérience terrain avec des micros tests en mode Lean Startup.
2 – Vouloir recueillir le maximum d’informations avant de se lancer
C’est un réflexe naturel, vouloir avoir toutes les informations avant d’investir.
Malheureusement vous n’aurez jamais une vision réelle et complète d’un marché.
Surtout si vous proposez une innovation de rupture où le marché n’existe pas encore !
3 – Demander à ses clients ce dont ils ont besoin
Rappelez-vous la phrase d’Henry FORD, « Si j’avais demandé aux gens ce qu’ils voulaient, il m’auraient dit : un cheval plus rapide »
Pour améliorer un produit ou un service, vous pouvez demander à vos clients.
Mais si vous voulez créer quelque chose qui n’existe pas pour vous différencier et être la référence, ce n’est pas la bonne méthode !
Comment faire ? En sortant de votre entreprise et de votre secteur pour penser autrement que tous vos concurrents.
4 – Trop disperser ses efforts
Une erreur courante est de courir après trop de lièvres.
Quand on commence un projet innovant, on pense qu’il a de nombreuses opportunités.
Et il est très difficile psychologiquement de fermer (provisoirement) certaines portes.
Le problème c’est qu’à force de travailler sur plusieurs segments ou plusieurs niches, on disperse son énergie et son argent.
Il vaut mieux essayer à 100% une à deux niches pendant plusieurs mois.
5 – Sous-estimer la distribution de votre produit/service
Nous constatons régulièrement une sous-estimation des difficultés pour accéder à un marché.
Notre monde moderne est très structuré.
La plupart des marchés sont matures, c’est à dire qu’ils sont vérouillés par les acteurs en place.
Il faut donc bien réfléchir et anticiper les moyens pour accéder aux clients.
En général il y a des surprises quand on découvre les termes de négociation entre les producteurs et les distributeurs…
Et ce ne sont que quelques observations issues du terrain.
J’espère que cet article vous a donné envie d’innover et surtout de bien préparer votre projet !
]]>Quand as-tu rejoint AIR coop et pourquoi ?
Le début de mon aventure avec AIR coop date du printemps 2018 lorsque j’ai découvert dans la newsletter de AIR que l’entreprise allait devenir une SCOP (Société coopérative et participative). J’ai immédiatement envoyé ma candidature car je guettais depuis un petit moment l’opportunité de rejoindre l’équipe …
En effet, étaient réunis dans la même structure tous les ingrédients que je cherchais pour mon activité : travailler avec l’industrie du sport & de l’outdoor et l’industrie textile sur des projet d’éco-conception, apporter mon expertise dans les ACV (Analyse de Cycle de Vie), et surtout participer à une incroyable aventure humaine avec une chouette équipe !
L’événement marquant pour moi ? Sans conteste les deux jours passés avec la future équipe de la SCOP dans un refuge au-dessus d’Annecy pour co-construire ensemble le projet de coopérative. C’était au début de l’été 2018. Ensuite, je suis devenu associé (externe) lors de la création de AIR coop début octobre 2018, et j’ai enfin rejoint l’équipe à 100% de mon temps début novembre 2018.
Quel est ton parcours professionnel ?
A la base, j’ai une formation d’ingénieur en Génie Industriel à l’INSA Lyon. Pendant une dizaine d’années j’ai travaillé dans l’industrie sur des postes en Supply Chain (gestion de la chaine logistique). Mon début de carrière s’est fait à l’étranger avec une année d’étude en Espagne à Valencia, puis 4 années en Italie (Turin puis Milan) dans des groupes comme Valeo et Saint-Gobain. Ensuite j’ai bougé à Paris où j’ai travaillé 4 ans, notamment pour un laboratoire pharmaceutique français. A ce moment-là, en 2011, j’ai réalisé que je ne m’épanouissais plus dans mon travail, et que je voulais retourner sur des métiers plus techniques et surtout donner du sens à mon métier d’ingénieur en aidant les industries à réduire leurs impacts sur l’environnement et l’humain.
Je suis donc retourné sur les bancs de l’école pendant 6 mois dans le cadre d’un Mastère Spécialisé en Eco-conception à Chambéry (Arts et Métiers). Cette formation m’a permis de développer l’expertise que je propose à mes clients (ACV / éco-conception). Avant de rejoindre AIR coop, j’ai aussi travaillé pendant 2 ans dans un pôle de compétitivité pour l’industrie textile (Techtera) où j’ai accompagné les acteurs textiles de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur des projets d’innovation collective.
Quelles genres de missions mènes-tu au sein de la coopérative ?
Mes missions tournent essentiellement autour de l’Analyse de Cycle de Vie (analyse des impacts environnementaux d’un produit depuis la conception jusqu’à la fin de vie, en passant par la fabrication, le transport et l’usage). Je précise l’usage car on a souvent tendance à oublier cette étape du cycle de vie d’un produit qui est non négligeable (entretien d’un textile, notion de durabilité…)
Autour de cette expertise je peux être amené à proposer quelques variantes : ACV simplifiée sur certaines étapes du cycle de vie uniquement, Impact Carbone (analyse mono-critère), rédaction de fiches matières/process pour de l’éco-conception, formations internes (introduction à la notion d’impacts environnementaux et notions de base de l’éco-conception, etc.), développement d’outils d’ACV simplifiées pour un usage interne à l’entreprise, veille technologique sur le recyclage, rédaction de dossiers sur une technologie ou une matière, etc.
Depuis 2 ans j’accompagne aussi les partenaires du projet REVIVE/RECYCLE (RECUPRENDA et IN CYCLE), qui est un projet financé par Re_fashion (ex Eco TLC). Dans le cadre de ce projet, nous développons une technologie de recyclage de vêtements et de remise en état (réparation pour prolonger la durée de vie).
Sinon j’ai démarré une deuxième activité professionnelle depuis le 1er septembre 2020 en parallèle de mes missions chez AIR coop. J’ai en effet été recruté comme professeur associé à mi-temps (PAST) à l’INSA Lyon où je vais avoir une activité d’enseignement en Génie Industriel et une activité de recherche au laboratoire DISP (Décision et Information pour les Systèmes de Production). J’espère ainsi pouvoir créer des passerelles entre le monde industriel et le monde académique sur des projets d’économie circulaire.
Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?
Me dire que ce matin je me lève pour travailler sur des projets qui me passionnent, au sein de cette chouette entreprise qu’est AIR coop. En 2011 lorsque j’ai fait ma reconversion professionnelle, mon « rêve » était de pouvoir faire de l’éco-conception de produits pour le sport. Ça a pris quelques années, il y a eu parfois des doutes, mais je suis heureux d’y être arrivé. Comme quoi il faut parfois persévérer et croire en ses rêves…
Ta personnalité en 3 mots…
Je n’aime pas ce genre de question. Je peux poser un joker ?
Du coup, tu vas me dire « contradictoire » ou quelque chose du genre ? C’est vrai que j’aime bien remettre en cause les affirmations, les « certitudes ». C’est un état d’esprit important lorsqu’on traite de sujets sur l’environnement car il y a tellement de fake news ou de fausses bonnes idées qui circulent, notamment sur internet. Un de mes profs de mastère nous avait dit un jour : « Remettez tout en cause ». C’est vraiment important je trouve !
Désolé, ça ne fait pas 3 mots…
Il y a une vie en dehors du travail… A quoi passes-tu ton temps libre ?
Ces dernières années, mon temps libre a surtout été pris par la rénovation de mon appartement à Lyon. Ça prend toujours plus de temps que prévu ce genre de projet !
Sinon j’occupe mon temps libre par de nombreuses activités, selon mes envies et selon les opportunités. J’aime beaucoup la lecture, je fais un peu de moto (de moins en moins), les balades et la randonnée avec la famille et les amis, l’escalade, et bien sûr le ski que j’ai toujours pratiqué (étant originaire de Haute-Savoie). Je pratique aussi le tango dans une chouette association à Lyon (Tango de Soie). Et l’an dernier j’ai découvert un sport insolite et méconnu : la canne de défense, vieil art martial français datant du 19ème siècle. Malheureusement le coronavirus aura eu raison de l’association qui ne peut pas renouveler son activité cette année. Je vais donc devoir chercher une autre activité insolite (pourquoi ne pas pratiquer la pelote basque, car il y a un fronton à Villeurbanne ?)
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« Je suis convaincu que la pérennité d’une entreprise se construit en conjuguant la performance économique et le bien commun. Ce nouvel outil va nous permettre de créer de la valeur autour de nos parties prenantes. »
Ce nouvel outil, dont parle Bris Rocher*, PDG du Groupe Rocher, c’est la Société à Mission ; un nouveau dispositif récemment introduit par le législateur afin d’inciter les entreprises à placer l’intérêt général au coeur même de leur activité.
Avec l’adoption de la loi Pacte le 11 avril 2019, le Parlement français a en effet initié une petite révolution dans le monde des entreprises. En plus de dépoussiérer l’article 1833 – inchangé depuis plus de deux siècles – en précisant que les sociétés doivent désormais « prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux de leurs activités » (et non seulement les intérêts de leurs associés/actionnaires), le texte est venu instaurer deux nouvelles dispositions applicables à l’ensemble du tissu économique français :
> Les entreprises sont invitées à définir leur raison d’être, et à l’inscrire dans leurs statuts ;
> Elles peuvent également se doter d’une mission, c’est à dire d’objectifs sociaux et environnementaux clairement énoncés, et ainsi devenir des Sociétés à Mission.
Au-delà de ces considérations sémantico-juridiques, la loi Pacte vient surtout officialiser une réalité de plus en plus prégnante : l’entreprise du 21e siècle est sollicitée de toute part – par ses salariés, ses clients, ses partenaires, la société dans son ensemble… – pour endosser un autre rôle. Elle ne peut plus faire fi de son écosystème en se focalisant exclusivement sur des indices de performance économique. En d’autres termes, elle doit tirer sa capacité de résilience d’un projet collectif porteur de sens tourné vers la génération de valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes. L’entreprise du 21e siècle doit savoir pourquoi elle existe, prouver son utilité sociétale et définir ainsi sa raison d’être, véritable boussole de l’organisation.
« Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes né et le jour où vous découvrez pourquoi » – Marc Twain
Peu après, aux Etats-Unis, le 19 août 2019, un séisme inattendu ébranlait les certitudes du monde économique. Le Business Roundtable, un lobby américain pourtant très conservateur revisitait les codes de l’entreprise : il soulignait lui aussi la nécessité de s’éloigner d’un management centré sur les intérêts des actionnaires pour se tourner vers une nouvelle culture de prospérité partagée. 33 entreprises B Corp se saisissent alors de ce moment historique et se fendent d’une tribune dans le New York Times invitant les entreprises du lobby à se “mettre au travail” avec elles pour provoquer un véritable changement.
Etre performant → S’engager
S’engager → Etre performant
Alors, que faire pour changer le monde ? Une entreprise est-elle obligée de devenir Société à Mission pour prouver son utilité sociétale ? Quid des nombreux labels qui viennent évaluer et structurer les démarches d’engagement (B corp, Lucie…), quid des normes RSE, des actions philanthropiques, de la conformité aux Objectifs de Développement Durable, de l’Économie Sociale et Solidaire… ?
Les dispositions de la loi Pacte viennent en réalité compléter un arsenal déjà bien fourni d’outils juridiques et pratiques dont les entreprises peuvent se prévaloir pour formaliser leurs engagements et les renforcer. Une boîte à outils au sein de laquelle il n’est pas toujours aisé d’y voir clair ni de bien saisir la portée des options disponibles afin d’engager son entreprise dans l’une ou l’autre de ces démarches.
Cependant, au-delà de tous les dispositifs actuellement disponibles, nous portons la conviction qu’il convient surtout pour l’entreprise de faire preuve de sincérité dans sa démarche. Les solutions sont là, nombreuses, variées, à elles d’évaluer celles qui semblent les plus adaptées à leur situation et les plus à même de leur permettre de contribuer au mieux aux grands défis sociétaux de notre temps.
Prenons l’exemple de l’entreprise Faguo, que nous avons le plaisir d’accompagner depuis début 2019 sur ces sujets.
Depuis 10 ans déjà l’entreprise mesure, réduit et compense son impact environnemental via la réalisation d’un Bilan Carbone tous les 5 ans permettant de se fixer ensuite des objectifs de réduction sur les matières utilisées, le transport, le packaging etc. Nicolas Rohr, l’un des deux co-fondateurs nous a toutefois contacté car il souhaitait aller un cran plus loin dans l’engagement environnemental et social de la marque.
Dans un premier temps, nous avons ainsi réalisé avec une partie de l’équipe un atelier d’intelligence collective visant à faire émerger leur vision et la mission qu’ils se donnent pour l’atteindre.
Résultat: “Engager notre génération contre le dérèglement climatique” constitue aujourd’hui la mission officielle de Faguo.
Pour éviter de demeurer dans une vague déclaration d’intention, nous avons ensuite travaillé à l’élaboration d’un plan d’actions à mettre en oeuvre afin de déployer opérationnellement cette mission au sein de l’entreprise. En outre, Faguo a fait le choix d’inscrire cette mission au sein même de ses statuts afin de lui conférer un caractère contraignant et de l’imposer aux dirigeants sur le long terme. Enfin, un comité de mission a été constitué, rassemblant divers experts et parties prenantes (et auquel nous sommes fiers de participer) pour mesurer chaque année la performance de l’entreprise vis-à-vis des objectifs sociaux et environnementaux qu’elle s’est fixée.
Des mesures qui permettent ainsi à Faguo de se prévaloir du statut de Société à Mission, au sens de la loi Pacte, depuis janvier 2020 (voir aussi le livre blanc “Entreprise à mission » écrit par la marque).
Enfin, aussi bien pour valoriser les engagements déjà pris que dans un souci d’amélioration permanent, Faguo souhaite aujourd’hui obtenir la certification B Corp – un label international, parmi les plus exigeants, permettant de mesurer la performance sociale et environnementale d’une entreprise tant sur le plan de sa gouvernance que sur son business model et ses activités opérationnelles. Nous accompagnons à nouveau l’entreprise dans cette démarche en tout point complémentaire de celles déjà engagées par la marque.
Dans chacune de nos missions d’accompagnement, nous prenons le temps de discuter avec toutes les parties prenantes de l’entreprise pour comprendre son histoire, sa culture et sa démarche. L’axe de développement interne est donc choisi collectivement puis co-construit. Il ne peut efficace que si la vision est partagée et portée par l’ensemble de l’entreprise. C’est ainsi que peut s’amorcer un véritable engagement.
Et AIR coop dans tout ça ?
Labellisée B Corp depuis 2015, membre du 1% pour la Planète grâce auquel 1% de notre CA est reversé à des associations environnementales (nous reversons notre 1% à Sylv’acctes, qui accompagne les dynamiques de résiliences naturelles de l’écosystème forestier français), acteur de l’Économie Sociale et Solidaire, structurée en un format coopératif innovant (Scop CAE), AIR coop est intrinsèquement une entreprise particulièrement engagée, et cherche en permanence à l’être davantage.
Ainsi, et parce que notre organisation évolue constamment, en particulier par l’arrivée de nouveaux coopérateurs et de leurs écosystèmes, il nous a semblé nécessaire de profiter de la période de confinement que nous venons de vivre pour retravailler nous aussi les piliers de notre identité afin de refléter au mieux la diversité et les engagements qui constituent notre ADN.
Ce travail collectif particulièrement riche d’enseignements nous a ainsi permis d’aboutir à la formalisation de la raison d’être suivante: « Incarner, expérimenter et essaimer des modèles d’organisation à haute valeur sociétale.»
Dans ce cadre, nous nous sommes également fixés la mission suivante:
Donner envie.
Provoquer le changement.
Accompagner vers un impact positif.
Faire ensemble.
HAVE FUN. DO GOOD. BE CREATIVE
Cette “nouvelle” identité, nous avons souhaité l’inscrire dans nos statuts et l’assortir de 5 engagements forts, dont un comité des sages suivra et évaluera les évolutions chaque année:
1/ Développer une organisation collective centrée sur l’épanouissement et l’interdépendance de ses membres
2/ Contribuer à l’émergence d’une économie plus solidaire, positive et résiliente
3/ S’engager pour la régénération de nos écosystèmes
4/ Obtenir un bilan carbone positif d’ici 2025 (mesurer, réduire, compenser)
5/ Participer à la création de communs
Enfin, AIR coop profite du processus de re-certification B Corp dans lequel elle est actuellement engagée – une étape nécessaire, tous les 3 ans, pour les entreprises bénéficiant du label – pour faire le point et prendre de nouvelles mesures portant sur son mode de gouvernance, son modèle d’affaire ou encore son impact opérationnel.
Remis à jour régulièrement, le questionnaire B Corp (ou BIA = B Impact Assessment) est en effet toujours plus exigeant, et invite les entreprises à améliorer sans cesse leurs pratiques pour le bien de tous.
Même pas peur !
*Novethic, 9 janvier 2020
]]>AIR coop : Salut, mais qui es-tu ?
Nicolas : Ecoute.. si je le savais moi-même !
Ce que je sais aujourd’hui, c’est que je suis quelqu’un d’entier, avec de fortes convictions. De nature optimiste et sociable, je ne suis en revanche pas forcément toujours positif quant à la nature humaine et à la direction que prend le monde mais j’essaye autant que possible de me servir de mon indignation pour pointer du doigt les grandes injustices qui plombent nos sociétés et faire bouger les lignes. Pour cela, je prends autant de plaisir à prendre du recul, analyser et étudier les phénomènes sociétaux, qu’à entreprendre et agir concrètement. Voilà… pour le reste, j’apprends à me connaître au fil des expériences et rencontres qui jalonnent la vie.
AIR coop : Quels sont tes terrains de jeu et quel projet te fait lever le matin en ce moment ?
Nicolas : Mes terrains de jeu ? Ils sont multiples. Déjà parce que je trouve génial d’avoir plusieurs vies, de toucher à beaucoup de choses, de découvrir sans cesse… Et ensuite parce que j’ai tendance à très vite m’ennuyer !
Mais pour répondre un peu plus concrètement à ta question, mes terrains de jeu touchent à la question du sens et de l’engagement. On le sait, notre société est traversée par une profonde crise du sens (et c’est très bien !) Personnellement, je pense que s’engager en faveur de l’intérêt général peut constituer une réponse à ces questionnements. C’est pourquoi je passe maintenant mes journées à accompagner des organisations (entreprises mais aussi structures non-profit) dans la structuration et la mise en oeuvre de leurs projets à impact. Dsl pour le jargon mais disons que si vous êtes une organisation qui souhaite (re)donner du sens à son projet collectif et qui se questionne sur les formes d’engagement qu’elle pourrait prendre pour « faire mieux » (auprès de ses collaborateurs comme auprès de la société dans son ensemble) venez me voir, on peut faire quelque chose ensemble
AIR coop : Tu nous en dis plus sur ton parcours ?
Nicolas : Avec plaisir, d’autant qu’il est assez atypique !
En fait je suis juriste d’affaires de formation. J’ai en effet réalisé des études de droit à Lyon, avant de bosser quelques années au sein du département juridique d’une grande banque internationale, à Paris. Suffisamment pour dresser le double constat que 1/ le droit, pourquoi pas, mais pas au coeur de mon métier et 2/ les grandes entreprises déshumanisée dans lesquelles le travail ne prend aucun sens si ce n’est d’engendrer une grosse rémunération dont la seule vocation est de te faire rester en oubliant justement que ce que tu fais n’a aucun sens… très peu pour moi, merci.
Alors en 2013 j’ai fait un choix un peu fou, mais tellement bon: je me suis engagé auprès de Friendship, une ONG incroyable qui développe des projets humanitaires au Bangladesh (et notamment un programme de santé complètement dingue basé sur un concept de bateaux-hôpitaux qui parcourent le Brahmapoutre afin de fournir des soins aux plus démunis). Et bien que je ne devais rester que 6 mois au Bangladesh, j’ai finalement vécu 3 ans dans ce petit pays fascinant que je porte depuis au plus profond de mon coeur. Une life-changing experience comme on dit !
Parmi les nombreux enseignements que je tire de cette expérience: tout le monde n’en n’a pas les moyens, j’en suis conscient mais, autant que possible, il faut placer au coeur de son action des projets qui nous prennent aux tripes, qui nous parlent, qui sont porteurs de sens et qui font du bien. Alors il n’est plus question de vie personnelle, de vie professionnelle, de travail, d’engagement… il est simplement question de vivre une vie en étant aligné avec soi-même.
Par la suite, je te passe les détails (LinkedIn est fait pour ça) mais j’ai eu la chance de rencontrer et bosser avec Yann Arthur-Bertrand, de gérer une ONG, d’accompagner la création d’une fondation familiale, de me faire former au métier de consultant en entreprise…
Et c’est donc en tant que consultant en stratégies d’impact et d’engagement (attention le titre qui pique les yeux !) que j’ai rejoint AIR coop en avril 2020.
AIR coop : Pourquoi as-tu choisi de rejoindre AIR Coop ?
Nicolas : Parce que mon métier est d’autant plus passionnant qu’il peut être exercé au sein d’un collectif qui partage une bonne partie de ma vision du monde idéal à construire et au sein duquel je peux trouver des relais, des idées, des challengers, des bonnes pratiques, et des amis. L’énergie est super positive, les idées fusent, la bienveillance règne. C’est idéal pour être heureux de se lever le matin.
AIR coop : Ta personnalité en 3 mots ?
Nicolas : Empathique, râleur, engagé.
AIR coop : Il y a une vie en dehors du travail… A quoi passes-tu ton temps libre ?
Nicolas : J’aime lire, me cultiver, apprendre.
Naturellement, en tant que bon coopérateur AIR coop, je passe aussi pas mal de temps à faire du sport, notamment en extérieur: VTT, trail, rando, escalade… Je pratique aussi le tennis et le padel (à ne pas confondre avec le paddle, j’y tiens !)
Et surtout (navré pour mon empreinte carbone), j’adore voyager ! Sans conteste, c’est le meilleur moyen selon moi de s’enrichir, de s’ouvrir l’esprit, de devenir tolérant, de comprendre les différences, et de prendre conscience que nous sommes une seule et grande famille embarquée sur le même bateau.
Interview réalisée par Sam Dixneuf
]]>(Temps de lecture : 10 minutes)
Les territoires sont nos terrains de jeu et d’expérimentation mais aussi nos lieux de vie. Nous avons souhaité réévaluer la notion de territoire à l’aune des nombreuses volontés de changement qui s’expriment actuellement. Après une mise en contexte, vous retrouverez la vision portée par deux de nos coopérateurs.
Territoire: le terme est à la mode. Ainsi, dans son édition du 2 mai dernier, le journal Le Monde signale que dans le contexte de la crise actuelle, l’Etat entend “adapter la philosophie d’un cadre national à l’échelon territorial.” Cela implique “la concertation entre les acteurs locaux et les représentants de l’Etat.” En effet, de nombreux maires prônent “la différenciation territoriale, la souplesse et l’adaptation locale.”
Cet échelon local, que le terme “territoire” représente actuellement, a également été invoqué par un collectif composé de plusieurs associations, engagé dans la (re)construction du monde de l’après-crise. Ce collectif a rédigé une “Lettre ouverte au Président de la République” à laquelle nous nous sommes associés. Voici un paragraphe clé qui évoque les territoires:
“Nous avons la conviction qu’il faut partir des territoires, au plus proche des citoyens, pour concevoir des plans de relance justes et durables. Ainsi, nous proposons qu’au sein de tous les territoires, les acteurs de la transition (associations, conseils citoyens, conseils de développement, collectifs citoyens, entreprises, chercheurs, élus locaux, citoyens engagés, etc.) s’inscrivent dans une dynamique collective de “Fabrique de la Transition”. Leurs missions : définir des mesures de relance pertinentes à leur échelle (commune, intercommunalité, métropole…) et faire remonter au Conseil National de la Transition, si possible dès le mois de juin, leurs projets pour un plan de relance juste et durable au niveau national. C’est aux forces vives de chaque territoire que doit revenir l’initiative de lancer sa propre fabrique, de manière autonome, en fonction de ses spécificités (…). Pour ce faire, ils s’appuieront sur un référentiel et des outils communs.”
Il n’est pas aisé de définir exactement le terme de territoire tant il est utilisé actuellement. Quartier, hameau, ville, agglomération, massif, département, région ? Il semble souhaitable de ne pas le figer et de ne pas le réduire à des frontières, lesquelles, si elles existent, devront être nécessairement poreuses, pour assurer au territoire toute sa vitalité.
L’échelle du territoire est mouvante, et ces différentes échelles ont pour vocation de s’emboîter pour prendre toute leur signification. Il semble aussi souhaitable de partir de l’échelle la plus petite possible avant d’agrandir le spectre. Partir du particulier pour aller vers le général. A ce propos, la citation du poète William Blake est éclairante: “To Generalize is to be an Idiot; To Particularize is the Alone Distinction of Merit.” (Généraliser, c’est être idiot ; particulariser, c’est la seule distinction de mérite)
La crise sanitaire actuelle a confirmé au moins deux choses: d’une part que la solidarité et l’entraide s’organisent mieux sur une petite échelle (voisins, quartier, ville) et, d’autre part, que l’autonomie (alimentaire, économique et énergétique) d’un territoire comporte des répercussions sociales et économiques fortes.
Cela me fait penser à la théorie du genius Loci. Au temps de la Rome antique, le genius loci était l’esprit protecteur d’un lieu. Son rôle était de veiller sur les endroits et les personnes. Actuellement, de façon métaphorique, ce concept est utilisé pour désigner l’identité, le caractère et l’atmosphère d’un lieu. Qui mieux que les habitants d’un lieu, que ceux qui le pratiquent au quotidien, parfois depuis plusieurs générations, pour en connaître tous les rouages, pour en dessiner les meilleurs les usages ? Ainsi, plus un lieu est connu, plus le dialogue engagé avec lui s’approfondit: les interactions générées permettent alors de parvenir à un équilibre durable, pour le lieu et pour ceux qui s’y épanouissent.
L’objet d’un territoire est de rendre significative l’existence des individus. Pour s’épanouir, l’être humain doit comprendre où il se trouve, avoir une conception claire de son rôle et de son impact sur le développement et le fonctionnement du lieu qu’il occupe. Ceci produira un sentiment d’attachement au lieu, participera à l’élaboration d’une identité réciproque et donc à un sentiment de sécurité, répercuté dans le lien social ainsi généré avec la communauté du territoire.
Une partie de nos coopérateurs travaillent pour et avec les territoires. Voici quelques retours et enseignements de leur pratique, qui pourraient résumer la vision que nous voulons porter.
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Romain Le Pemp :
“Nous sommes convaincus que sur les territoires (quelle que soit leur échelle), chaque organisation (entreprises, collectivités, associations, ONG..) a une part de la réponse aux défis et enjeux actuels, mais que chacun la porte de son côté.
Très souvent, dans nos accompagnements, nous voyons que l’une des valeurs ajoutées principales que nous amenons ce n’est pas telle ou telle expertise, mais c’est de faire le pas de côté que chacun n’a pas ou plus le temps de faire.
On le constate assez facilement chacun dans nos métiers, ce n’est pas facile de prendre du temps (qui souvent manque déjà pour boucler ses dossiers) pour se poser, réfléchir, questionner son rôle, échanger avec d’autres sans ordre du jour spécifique… Ce pas de côté permet de venir questionner simplement certaines choses qui ne sont pas faites ou plus faites, par habitude ou parce que l’on n’y avait pas pensé ou pas osé le faire.
Vouloir réinventer des choses nouvelles perpétuellement n’a pas de sens si c’est pour le faire uniquement dans son coin, sans s’ouvrir. Le célèbre adage “seul on va plus vite, ensemble on va plus loin” a certes été souvent énoncé et présenté comme mantra, mais les actes le confrontent aux réalités locales.
Ce n’est pas évident de faire et d’agir différemment. Ce n’est pas évident d’accepter de remettre en question ce qui a été fait depuis de nombreuses années. Ce n’est pas évident de se mettre en position de comprendre l’autre dans son fonctionnement, ses contraintes particulières souvent liées à son statut et à sa gouvernance. Ce n’est pas évident, pourtant c’est bien par l’ouverture, la coopération et l’interdépendance entre les organisations, que le territoire pourra porter sa vision sur le long terme. Chaque organisation a une part de la réponse, mais celle-ci ne fonctionnera que si ces parts sont mises bout à bout.”
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Jeremy Nahmiyaz :
Épicure disait « rien n’est suffisant pour qui suffisant est peu ». L’accès aux besoins élémentaires, que sont l’habitat, l’alimentation, la santé et l’éducation, ainsi qu’à un niveau de confort élevé est aujourd’hui directement lié à la transformation des ressources naturelles. L’évolution exponentielle de la démographie ou des flux humains se traduit par une transformation accélérée des espaces vécus et de ceux qui pourvoient à nos besoins. Depuis la massification du recours aux énergies fossiles, l’humanité s’est affranchie de l’espace et du temps pour faire circuler matière et hominidé quasi instantanément et en tout point du globe. Nous sommes passés dans l’ère de l’homo-accélérus! Difficile dans ce contexte de bien cerner la notion de territoire et d’appartenance.
Un minuscule être vivant est venu gripper la machine de production mondialisée. La peur s’est installée et a poussé 5 milliards d’humains à se confiner. Pendant cette période, chacun a pu ré-expérimenter la notion d’espace réduit à sa plus simple expression. Chacun a observé sa dépendance physiologique et psychologique au monde « du dehors.» La relation aux besoins élémentaires s’est brutalement contractée. On a réinventé temporairement notre relation aux autres en se “zoomant.” Et pendant ce temps-là, le monde extérieur s’est vidé de l’homo-accélérus, pour retrouver une atmosphère moins polluée et plus silencieuse. Cette mise en « pause » mondialisée et locale a autorisé au monde «sauvage » une reconquête éphémère des espaces jadis occupés et perturbés. Pour l’homme, l’espace s’est soudainement contracté alors que pour la majorité du Vivant, il se dilatait.
La mise à nue de nos vulnérabilités par cette tête couronnée a propulsé le « monde d’après » comme sujet de philosophie appliquée. Nombreux sont ceux qui expriment leurs visions anticipatrices et tentent d’influencer le cours de l’histoire humaine. La notion de territoire apparaît comme une constante de ces futurs à construire. Il s’agit alors de réintégrer l’espace et le temps dans la manière dont on conçoit les relations matérielles et sociales. C’est un acte nécessaire et fondateur pour envisager une transition sociale, écologique et démocratique. Des précurseurs ont initié des tests grandeur nature. Je pense aux villes de Loos-en-Gohelle, Grenoble, Malaunay, Grande-Synthe.. aux territoires ruraux du Mené, du Briançonnais, … et bien d’autres. Dans une volonté de faire Commun, ils se sont retrouvés autour d’un espace d’échange et de coopération : La Fabriques des Transitions.
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Chez AIR coop, nous considérons le territoire comme un espace vécu à ménager et faire prospérer par la coopération. Notre mission est de dynamiser et faciliter la transition au sein de chaque organisation qui l’habite et le façonne. Cela revient à créer du lien en privilégiant la proximité entre producteur de matière première et entreprise de transformation, entre agriculteur et consommateur, entre sachant et apprenant, …. Cela avec la volonté de faire circuler au plus près la valeur ajoutée de chaque échange et ainsi permettre à chacun de trouver sa place dans une existence respectueuse des cycles du Vivant. C’est pourquoi il n’est plus question de penser le territoire ex nihilo mais de l’inscrire dans une démarche de circularité afin de se réapproprier l’espace et le temps comme terreau de résilience. L’utopie d’aujourd’hui, c’est retrouver le sens du local.
Article par Samuel Dixneuf
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AIR coop : Salut, mais qui es-tu ?
Jeremy : Salut, Je m’appelle Jérémy Nahmiyaz. Je suis … Je suis … un être contemplatif de nature enthousiaste et plutôt optimiste. J’explore l’univers depuis mon camp de base à Embrun, petite bourgade des Hautes Alpes située au bord du Lac de Serre-Ponçon. Une pépite de nature, d’histoire et de convivialité.
AIR coop : Quels sont tes terrains de jeu et quel projet te fait lever le matin en ce moment ?
Jeremy : J’affectionne tout particulièrement les espaces de nature avec une prédilection pour les hautes vallées reculées de montagne et les îles de méditerranées. Néanmoins, je nourris une grande curiosité pour les villes qui concentrent à la fois toute la complexité et la créativité de l’homo-accélérus. Je suis intimement persuadé que le futur auquel j’aspire se fondera sur une coopération bienveillante entre ces deux monde.
Aujourd’hui, l’action avec laquelle je me sens le plus en accord est mon engagement au sein de la coopérative AIR. J’y découvre une horde d’humains engagés dans une démarche hybride d’entreprise à impacts positifs. Un lieu de rencontre, d’expérimentation, de questionnement afin de permettre à chacun d’aligner ses valeurs avec l’exercice de son métier.
Sinon plus concrètement en ce moment, un des projets qui me motive est la définition d’une stratégie d’adaptation au changement climatique du territoire des Hautes Vosges à travers la dimension paysagère. En collaboration avec l’Agence de Paysage Folléa-Gaultier, nous avons la mission de mettre en mouvement le territoire afin de permettre à sa population de co-construire une vision partagée de leur futur désirable. L’entrée paysage permet de considérer toutes les composantes de l’écosystème territorial allant de l’industrie aux acteurs culturels. Au-delà de l’expertise énergétique et climatique qui est mon cœur de métier, l’intervention qui me tient à cœur est la coordination d’une action culturelle et artistique qui a pour vocation d’aller à la rencontre de tous. Il s’agira de recueillir les perceptions, les craintes et les aspirations pour une transition positive des Hautes Vosges par le paysage.
AIR coop : Tu nous en dis plus sur ton parcours ?
Jeremy : Ma trajectoire a été relativement linéaire jusqu’en 2014 puis mon regard s’est ouvert afin d’explorer plus amplement le champ des possibles.
Depuis mon jeune âge, attiré par la logique et la technique, j’ai suivi des études scientifiques dans les domaines des technologies appliquées à l’environnement et à l’énergie. J’aurais pu faire le choix de me consacrer à la filière nucléaire mais les nombreuses visites d’installations dont la centrale de Cruas m’ont impressionné au point de me réorienter vers les énergies renouvelables. J’ai poursuivi mes études, au bord du Lac du Bourget, dans ce domaine et celui de la construction durable. Je me suis alors passionné pour la mise en œuvre pratique de technologies « durables » dans de nombreuses situations : hydroélectricité sur torrent et réseau d’eau potable, énergies solaires, système d’économie d’énergie sur domaines skiables, bâtiment passif et/ou éco-conçu, etc… .
En 2014, Après 15 années de pilotage de projet, je me suis mis à douter … in fine pour considérer que la technologie seule ne saura être le remède à une société trop gourmande en ressources naturelles. Voilà venu le temps de la prise recul, du pas de côté. J’ai pris une année de congé formation pour devenir urbaniste. Vous savez les gens qui pensent l’aménagement des villes et des territoires. Pourquoi cette voie ? Parce que je suis persuadé que la manière dont on cadence nos existences, donc la façon dont on façonne nos espaces vécus est la première cause de notre gabegie individuelle et collective. Puis, chemin faisant, je me suis autorisé une année de césure pour explorer ma part créative que j’avais jusque-là laissé de côté. J’ai étudié puis enseigné le Kundalini Yoga, pratiqué avec ardeur la danse, le clown, la capoeira. De cette période je me suis aperçu qu’il m’était vital d’aligner mon univers personnel et professionnel. Mais pour cela, il me fallait un espace de liberté où cela était possible. Qu’à cela ne tienne ! J’ai quitté mon douillé emploi salarié pour lancer mon activité de consultant en stratégie de transition. Rattrapé par mon besoin de stimuli sociaux, j’ai ensuite rejoint AIR Coop.
AIR coop : Pourquoi as-tu choisi de rejoindre AIR Coop ?
Jeremy : Les premiers mots qui me viennent en tête sont coopération et acteur du changement. Il y a 3 ans, lorsque je me suis lancé dans l’entreprenariat, j’ai effectué un tour d’horizon de la communication des organisations qui font sens à mes yeux. J’ai aimé le ton résolument positif, professionnel et humain de l’identité d’AIR. Du coup, j’ai noué contact avec Thibault et j’ai suivi la période de lancement de la coopérative. Après 2 années en freelance, j’ai ressenti le besoin d’inscrire mon activité dans une démarche collective à la fois pour expérimenter ce à quoi j’aspire et m’identifier à une tribu avec qui je partage un socle de valeurs. Et paf ! Au même moment, Thibault revient vers moi… Le largage du second étage de ma fusée professionnelle était imminent ! Rendez-vous a été pris quelques semaines plus tard pour une rencontre avec tous les coopérateurs durant 2 jours de séminaire dans un éco-bivouac en pleine nature. J’ai pu m’immerger dans l’aventure humaine qu’est AIR Coop, celles et ceux qui l’ont fait naître et prospérer. Je vois AIR comme une expérimentation à cœur ouvert de l’entreprise de demain. J’y trouve un espace propice à la mise en pratique de mes qualités et j’apprends énormément de mes Coop’s et de la démarche interne.
AIR coop : Ta personnalité en 3 mots ?
Jeremy : Trait d’union entre ciel et terre je suis à la fois ancré, intuitif et créatif.
AIR coop : Il y a une vie en dehors du travail… A quoi passes-tu ton temps libre ?
Jeremy : Une grande partie de mon temps libre est consacrée à ma famille et mes 2 Gremlins. Je partage avec eux certaines de mes passions comme la cuisine, la capoeira, le vélo et l’exploration d’espaces de nature.
Autrement, je pratique quotidiennement le Yoga, j’y trouve ressource et réconfort. Puis pour le fun, j’aime skier des espaces vierges, rouler sur des pentes escarpés, bivouaquer au bord d’un lac de montagne, plonger en méditerranée, et bien sûr danser et festoyer avec mes amis.
Illustration par Luc Schuiten, vers une cité végétale, 2010.
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