Higg Index : l’éco-conception vu par la Sustainable Apparel Coalition

Publié le par Benjamin Marias .


Coton bio VS polyester : qui respecte le plus l’environnement ?

Aujourd’hui, grâce au Higg Index, nous sommes en mesure de vous assurer que c’est le polyphrène. Le 26 juillet 2012, le groupe « Sustainable Apparel Coallition » a rendu public ce nouvel outil permettant de mesurer l’impact environnemental des produits textiles. Cette annonce risque de provoquer des changements sans précédent au sein de l’industrie du vêtement, ainsi que dans d’autres secteurs.

logo-sustainable-apparel-coalitionL’histoire du groupe « Sustainable Apparel Coallition » débute en octobre 2009 sous l’impulsion de deux géants américains que tout à première vue oppose : Patagonia et Walmart. Ce surprenant partenariat s’est cependant révélé très fructueux. Aujourd’hui, le groupe représente plus d’un tiers de l’industrie textile mondiale avec des noms tels que Nike, H&M ou Levi’s. Au total, ce sont plus de soixante organisations impliquées au sein de la chaîne de production textile, avec à leur tête Jason Kibbey (ancien Patagonia et intervenant lors du prochain European Outdoor Forum d’Annecy en octobre).

L’objectif de cette coalition était de mettre en place un outil unique et standardisé afin de mesurer la performance environnementale des produits textiles et de progresser. Aujourd’hui, c’est chose faite avec le Higg Index.

Grâce au Higg Index, l’environnement devient un critère mesurable de compétitivité, au même rang que le critère financier. Il sera donc possible de contrôler l’impact environnemental d’un tee-shirt, de son design à sa fabrication, jusqu’à sa vente. Les industriels pourront alors contrôler l’ensemble de la chaîne de production, de la matière première au produit fini. Afin de mettre en place cet indicateur, le groupe « Sustainable Apparel Coallition » s’est basé sur:

jason-kibbeyA terme, l’objectif est de rendre l’index public afin de permettre au client de prendre en compte l’impact environnemental des produits lors de ses achats (cf : affichage environnemental en France). Mais auparavant, il faudra encore tester cet indicateur et en mesurer la viabilité sur le long terme. Jason Kibbey (cf photo ci-contre) insiste sur ce point : « Nous devons nous assurer que ce sur quoi nous communiquons est parfaitement digne de confiance ». Dès aujourd’hui, certaines entreprises projettent déjà élargir l’utilisation du Higg Index à l‘industrie de la chaussure, voire même du vélo.

Au-delà du résultat, ce qu’il faut féliciter avant tout dans ce projet, c’est la dynamique de collaboration et de partage qui s’est mise en place entre les organisations membres. Comme quoi, du partenariat le plus incongru peut naître une belle innovation !

AZIMUT suivra de près cette initiative qui devrait véritablement changer la manière dont  l’industrie textile conçoit et fabrique ses produits.

Sources :