Le client idéal* est celui que vous créerez !

Publié le par Thibault Liebenguth .


Le 8 novembre dernier, au Centre de Convention d’Archamps. les 3e rencontres Digital x Outdoor, ont mélangé les genres et mis en avant le dynamisme de la région frontalière tout en explorant les relations souvent complexes entre les marques et leurs clients.

L’angle des discussions propose d’approfondir « L’expérience client, de l’envie à l’achat. » En préambule, Frédéric Tain, rédacteur en chef de Sport Guide et modérateur de la journée, tente de décrire le consommateur moderne : souvent fantasque, infidèle, en quête du meilleur prix ; mais dont les préoccupations environnementales sont toujours plus fortes. Un consommateur souvent contradictoire donc, que les marques devront tenter de séduire et responsabiliser.

Armelle Solelhac, la fondatrice de Switch, enchaîne sur de la prospective et choisit de mettre en avant l’économie collaborative, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le brand content et la vidéo ont toujours le vent en poupe, et, comme dans les médias traditionnels (cf. succès des podcasts), Armelle prévoit un retour en grâce du son.

Quant aux tendances marketing, on s’achemine selon elle vers toujours plus d’expérientiel et d’hybridation entre canaux numériques et physiques (le phygital). Mais rien de bien nouveau : le terme date de 2013. Armelle choisit ensuite de détailler le rôle prégnant de l’IA et de la voix pour les années à venir, cette dernière pourrait même aider les marques à s’affranchir de la tyrannie des GAFA… A suivre !

Sortir l’outdoor de son silo et favoriser la créativité transfrontalière

Le pari de la journée ? Donner la parole à des intervenants qui ne viennent pas du milieu Outdoor et ouvrir les possibles. Ainsi, Alice le Goff, de Bioderma et Philippe Oustalet, de l’Entrepôt du Bricolage, ont évoqué leurs approches et expériences respectives.

Retour ensuite vers les grands espaces avec Caroline Gonin (W.L. Gore) et Ben Aidan et son acolyte Romain Raisson (Salomon) qui décrispent un auditoire jusque là très « bon élève » (peut-être en raison de la présence massive d’étudiants ?).

Les deux interventions soulignent l’importance du travail de terrain. Le premier cas d’étude est le GR 20 Expérience (issu d’un partenariat entre Gore Tex et Snowleader): il s’articule sur un apport massif de contenus en ligne mais aussi des stands physiquement disséminés à des endroits clés du parcours, les deux écosystèmes se nourrissant l’un l’autre. Le second porte sur la mission de Community Manager de Romain et son travail de fond avec la communauté de riders, d’abord en ligne sur les forums Skipass puis sur FB à partir de 2013 et enfin offline sur les pistes avec des tests. Un travail de longue haleine qui a permis de réhabiliter l’image de Salomon au sein d’une communauté très exigeante.

Les résultats du hackaton Alohack viennent conclure la matinée et récompenser la créativité de Clim8, RunMotion et WefitSafe. Elles soulignent le dynamisme du Genevois français. On peut en effet saluer la présence de nombreux acteurs suisses, notamment dans la formation. Tissons donc des liens forts avec cette zone frontalière riche en talents !

 

Blockchain et développement durable

L’après-midi est consacrée à des ateliers et à du réseautage brillamment orchestré par notre coopératrice AIR coop, Stéphanie Hémon. Pour ma part, je me suis rendu à l’atelier Blockchain très bien animé par Jean-Charles Cabelguen, « Chief Innovation & Adoption » (classe le titre) chez iExec.

Ce que je retiens ? Que la blockchain est très fiable (voire inviolable) et que sa nature décentralisée et exhaustive permet de lui faire endosser des missions à caractère environnemental : lutte contre le greenwashing avec une traçabilité des produits et des sous-traitants très détaillée. Elle permet aussi des actions très innovantes pour le suivi client.

Il est à noter que l’impact environnemental de la blockchain est faible : Gilles Fedak, le co-fondateur et PDG de iExec, explique en effet que les processus numériques utilisés sont de moins en moins gourmands et que les fermes de minages utilisent des surplus d’électricité pour s’alimenter. Bref, à suivre aussi !

Pour finir, notons la présence pour les buffets -très réussis- de la Source Voisine, un traiteur locavore. Merci donc à Outdoor Sports Valley, Imaginove et CITIA d’avoir réuni un panel pluriel (allant de la formation aux créateurs en passant par les experts de communication ou de l’outdoor). La richesse naît bien de la collaboration.

A l’année prochaine !

Sam Dixneuf

*: 1 Vertueux, éco-responsable, informé et conscient !