Les sports et les équipements de pleine nature cherchent encore leur modèle écologique

Publié le par Thibault Liebenguth .


Face à des défis environnementaux toujours plus brûlants, l’équipe de Made Nature propose d’informer et échanger avec les sportifs respectueux de l’environnement pour leur permettre de faire évoluer leur pratique. Après le succès du festival éponyme d’octobre dernier, rencontre avec une fondatrice plus déterminée que jamais. 

La foule est dense dans la vieille ville en ce 13 octobre ensoleillé, les beignets de pommes de terre toujours aussi gras bons et les vaches un peu plus nombreuses qu’à l’accoutumée, descente des alpages oblige.

Mais de l’autre côté du tumulte, dans le cocon du Woodstock Garden, se déroule la première édition du Made Nature Festival. On y parle sport et voyage éco-responsable, nutrition ou encore recyclage, le tout dans une ambiance joyeuse et propice à la réflexion.

Retour sur cet événement et les perspectives qu’il dessine avec son initiatrice, Fanny Champlon, installée dans l’incubateur Annecy Base Camp. 

Pourquoi ce festival ?

L’idée est de proposer des éléments concrets pour les sportifs qui recherchent autre chose des marques de sport : un engagement éco-responsable.

C’est aussi pour moi un moyen de démontrer qu’il y a un réel besoin dans ce domaine-là : une attente du public, donc, qui souhaite préserver les terrains de jeu naturels, et qui se soucie de sa santé, mais aussi un accompagnement des marques, pour qui alléger leur impact environnemental et faire connaître leur démarche reste encore un défi.

Le public a-t-il répondu présent ?
Nous avons commencé à travailler sur l’idée du festival au début de l’été seulement. Compte tenu de ce laps de temps très court, nous sommes heureux d’avoir accueilli 400 personnes sur la journée, malgré la descente des alpages. L’ambiance était à la fois décontractée et studieuse, avec une vraie curiosité et une volonté d’apprendre et de changer ses comportements.

Les marques ont-elles joué le jeu ?

Oui, nous avions des start-ups GayaSkin et MeroMero– mais aussi des marques déjà reconnues et impliquées dans une démarche éco-responsable, comme Vaude, ou encore Rip Curl, qui présentait sa gamme durable, la Search series (co-développée avec AIR coop !)

La formule du festival donnait de la visibilité à d’autres acteurs…

Oui, à des associations (Mountain riders, Roule&Co, Surfers d’eau douce, ecothentic…) et à divers intervenants (coachs sportifs, nutritionnistes, etc). En effet, les préoccupations des sportifs prennent différentes formes. Il s’agissait donc d’y répondre au mieux et de rendre visible des initiatives positives tout en abordant la thématique du sport-santé en montrant l’impact d’une attitude responsable au niveau de l’alimentation et de l’activité physique sur la santé.

Et la suite ?

La finalité est de créer un site web qui propose de l’information sur la fabrication des articles de sport, les matériaux, les marques éco-responsables et les initiatives locales ambitieuses. Nous souhaitons développer la réutilisation et la réparation de vêtements techniques et nous associer à des projets innovants, comme en ce moment le recyclage des voiles de parapentes (refly) avec Michel Joulot ou le fait de ramasser ses déchets en faisant du sport, comme le fait Di’Marche’Eco.

Y aura-t-il une deuxième édition du festival ?
Oui, c’est prévu !
 

Interview et article par Samuel Dixneuf – AIR coop

Liens utiles :
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