Le coopérateur du mois: Virgile Aymard

Publié le par Sam Dixneuf .


Quand as-tu rejoint AIR coop et pourquoi ?

Le début de mon aventure avec AIR coop date du printemps 2018 lorsque j’ai découvert dans la newsletter de AIR que l’entreprise allait devenir une SCOP (Société coopérative et participative). J’ai immédiatement envoyé ma candidature car je guettais depuis un petit moment l’opportunité de rejoindre l’équipe 😊 …

En effet, étaient réunis dans la même structure tous les ingrédients que je cherchais pour mon activité : travailler avec l’industrie du sport & de l’outdoor et l’industrie textile sur des projet d’éco-conception, apporter mon expertise dans les ACV (Analyse de Cycle de Vie), et surtout participer à une incroyable aventure humaine avec une chouette équipe !

L’événement marquant pour moi ? Sans conteste les deux jours passés avec la future équipe de la SCOP dans un refuge au-dessus d’Annecy pour co-construire ensemble le projet de coopérative. C’était au début de l’été 2018. Ensuite, je suis devenu associé (externe) lors de la création de AIR coop début octobre 2018, et j’ai enfin rejoint l’équipe à 100% de mon temps début novembre 2018.

Quel est ton parcours professionnel ?

A la base, j’ai une formation d’ingénieur en Génie Industriel à l’INSA Lyon. Pendant une dizaine d’années j’ai travaillé dans l’industrie sur des postes en Supply Chain (gestion de la chaine logistique). Mon début de carrière s’est fait à l’étranger avec une année d’étude en Espagne à Valencia, puis 4 années en Italie (Turin puis Milan) dans des groupes comme Valeo et Saint-Gobain. Ensuite j’ai bougé à Paris où j’ai travaillé 4 ans, notamment pour un laboratoire pharmaceutique français. A ce moment-là, en 2011, j’ai réalisé que je ne m’épanouissais plus dans mon travail, et que je voulais retourner sur des métiers plus techniques et surtout donner du sens à mon métier d’ingénieur en aidant les industries à réduire leurs impacts sur l’environnement et l’humain.

Je suis donc retourné sur les bancs de l’école pendant 6 mois dans le cadre d’un Mastère Spécialisé en Eco-conception à Chambéry (Arts et Métiers). Cette formation m’a permis de développer l’expertise que je propose à mes clients (ACV / éco-conception). Avant de rejoindre AIR coop, j’ai aussi travaillé pendant 2 ans dans un pôle de compétitivité pour l’industrie textile (Techtera) où j’ai accompagné les acteurs textiles de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur des projets d’innovation collective.

Quelles genres de missions mènes-tu au sein de la coopérative ?

Mes missions tournent essentiellement autour de l’Analyse de Cycle de Vie (analyse des impacts environnementaux d’un produit depuis la conception jusqu’à la fin de vie, en passant par la fabrication, le transport et l’usage). Je précise l’usage car on a souvent tendance à oublier cette étape du cycle de vie d’un produit qui est non négligeable (entretien d’un textile, notion de durabilité…)

Autour de cette expertise je peux être amené à proposer quelques variantes : ACV simplifiée sur certaines étapes du cycle de vie uniquement, Impact Carbone (analyse mono-critère), rédaction de fiches matières/process pour de l’éco-conception, formations internes (introduction à la notion d’impacts environnementaux et notions de base de l’éco-conception, etc.), développement d’outils d’ACV simplifiées pour un usage interne à l’entreprise, veille technologique sur le recyclage, rédaction de dossiers sur une technologie ou une matière, etc.

Depuis 2 ans j’accompagne aussi les partenaires du projet REVIVE/RECYCLE (RECUPRENDA et IN CYCLE), qui est un projet financé par Re_fashion (ex Eco TLC). Dans le cadre de ce projet, nous développons une technologie de recyclage de vêtements et de remise en état (réparation pour prolonger la durée de vie).

Sinon j’ai démarré une deuxième activité professionnelle depuis le 1er septembre 2020 en parallèle de mes missions chez AIR coop. J’ai en effet été recruté comme professeur associé à mi-temps (PAST) à l’INSA Lyon où je vais avoir une activité d’enseignement en Génie Industriel et une activité de recherche au laboratoire DISP (Décision et Information pour les Systèmes de Production). J’espère ainsi pouvoir créer des passerelles entre le monde industriel et le monde académique sur des projets d’économie circulaire.

Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?

Me dire que ce matin je me lève pour travailler sur des projets qui me passionnent, au sein de cette chouette entreprise qu’est AIR coop. En 2011 lorsque j’ai fait ma reconversion professionnelle, mon « rêve » était de pouvoir faire de l’éco-conception de produits pour le sport. Ça a pris quelques années, il y a eu parfois des doutes, mais je suis heureux d’y être arrivé. Comme quoi il faut parfois persévérer et croire en ses rêves…

Ta personnalité en 3 mots…

Je n’aime pas ce genre de question. Je peux poser un joker ? 😉

Du coup, tu vas me dire « contradictoire » ou quelque chose du genre ? C’est vrai que j’aime bien remettre en cause les affirmations, les « certitudes ». C’est un état d’esprit important lorsqu’on traite de sujets sur l’environnement car il y a tellement de fake news ou de fausses bonnes idées qui circulent, notamment sur internet. Un de mes profs de mastère nous avait dit un jour : « Remettez tout en cause ». C’est vraiment important je trouve !

Désolé, ça ne fait pas 3 mots…

Il y a une vie en dehors du travail… A quoi passes-tu ton temps libre ?

Ces dernières années, mon temps libre a surtout été pris par la rénovation de mon appartement à Lyon. Ça prend toujours plus de temps que prévu ce genre de projet !

Sinon j’occupe mon temps libre par de nombreuses activités, selon mes envies et selon les opportunités. J’aime beaucoup la lecture, je fais un peu de moto (de moins en moins), les balades et la randonnée avec la famille et les amis, l’escalade, et bien sûr le ski que j’ai toujours pratiqué (étant originaire de Haute-Savoie). Je pratique aussi le tango dans une chouette association à Lyon (Tango de Soie). Et l’an dernier j’ai découvert un sport insolite et méconnu : la canne de défense, vieil art martial français datant du 19ème siècle. Malheureusement le coronavirus aura eu raison de l’association qui ne peut pas renouveler son activité cette année. Je vais donc devoir chercher une autre activité insolite (pourquoi ne pas pratiquer la pelote basque, car il y a un fronton à Villeurbanne ?)