
Le système alimentaire martiniquais est caractérisé par la présence de quelques acteurs en situation d’oligopole, un faible maillage de marchés de producteurs locaux et une concurrence des productions locales par des produits importés. En 2022, environ 90% des calories consommées sur l’île étaient importées. L’offre locale en fruits et légumes ne couvre plus que 40% de la demande, après une diminution de 44% de la SAU maraîchère entre 2007 et 2018.
L’enjeu de structuration de filières locales est important, notamment au travers de l’appui aux collectifs et la mise en place d’outils mutualisés. Les GAL CAP NORD, CACEM et CAESM ont souhaité étudier l’opportunité de mise en place d’outils collectifs de transformation, notamment pour permettre aux producteurs et transformateurs de dégager davantage de valeur ajoutée et de diminuer les pertes de production.
Accompagné de PERI-G, AIR coop a proposé un accompagnement basé sur un travail d’enquête auprès des producteurs et des acteurs agroalimentaires. Le diagnostic ainsi produit a permis d’alimenter la phase de modélisation et de scénarisation. Enfin, nous avons accompagné la concertation entre les 3 collectivités pour faire émerger des solutions efficaces, basées sur l’existant, et adaptées aux enjeux locaux très spécifiques.
Ce qui a fait la différence
Nous avons concentré nos efforts sur le travail d’enquête et de co-construction. Un maximum d’acteurs ont été rencontrés afin de faire remonter leurs visions du besoin et leurs propositions.
Dès que cela paraissait pertinent, nous avons fait en sorte de leur fournir les espaces d’échange nécessaires pour que des solutions opérationnelles puissent émerger.

Comment on a travaillé ?
La soixantaine d’entretiens réalisés lors de la phase de terrain nous a permis d’établir une typologie d’acteurs puis une étude de leurs besoins spécifiques.
Plusieurs formats d’outils collectifs ont dès lors été débattus, dimensionnés et chiffrés. Le tissu agricole et agroalimentaire martiniquais est particulièrement dense et dynamique, nous avons donc apporté le plus grand soin à ce que nos propositions puissent s’intégrer au mieux dans cet écosystème.
Trois ateliers de travail ont également permis aux TPE agroalimentaires spécialisées dans la transformation de produits agricoles martiniquais d’imaginer des modalités pratiques de coopération.
Résultats
La structuration de filières fortes et pérennes nécessitera encore plusieurs années, notamment pour conforter les collectifs existants.
Cette étude aura permis de concrétiser la coopération entre les trois Groupes d’Actions Locales et de leur fournir les outils d’aide à la décision pour imaginer sur ce qui pourrait devenir demain un maillage d’outils collectifs de transformation.
